
Réformes du Conseil de sécurité de l’ONU: nécessaires mais…
L’ambassadeur Pedro Comissario du Mozambique, qui préside le Conseil de sécurité de l’ONU pour ce mois de mai, a déclaré:
« Le veto n’aurait jamais dû être autorisé dans les cas de violations flagrantes du droit international humanitaire comme nous le voyons actuellement à Gaza. »
Quelque 35 000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 8 octobre 2023.
De nombreux corps se trouvent encore sous les bâtiments en ruine et ne sont pas encore recensés. Les États-Unis ont opposé leur veto à quatre résolutions concernant Gaza, alors que de nombreux gouvernements appellent à un cessez-le-feu durable, à la libération des otages détenus par les Palestiniens, à la libération des prisonniers politiques détenus par les Israéliens et à une aide humanitaire accrue à la bande de Gaza. Bande de Gaza.

Adhésion de la Palestine à l’ONU.
Selon une nouvelle procédure de l’ONU votée fin 2023, en cas de veto au Conseil de sécurité, le sujet est renvoyé à l’Assemblée générale pour examen. L’État ayant opposé son veto doit expliquer sa position et la justification de son veto. Ainsi, le 10 mai 2024, l’Assemblée générale discutera du veto américain du 18 avril concernant l’adhésion de la Palestine à l’ONU, un débat à suivre de près car étroitement lié à l’actualité de la bande de Gaza.
Depuis la création des Nations Unies en 1945, 312 vetos au total ont été opposés au Conseil de sécurité : 152 par l’Union soviétique et sa réincarnation en Fédération de Russie. 91 vetos ont été opposés par les États-Unis.
Deux questions majeures dans les discussions récurrentes concernant la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’un des problèmes a été le droit de veto des cinq membres permanents. L’autre question concerne la composition du Conseil de sécurité : devrait-il y avoir des membres permanents supplémentaires, si oui, devraient-ils avoir le veto ? Outre la discussion sur les nouveaux membres permanents, devrait-il y avoir plus que les 15 États actuels ? Il n’y a pas eu d’accord sur ces questions. Dans la pratique, davantage de questions sont soumises à l’Assemblée générale, mais il est également difficile de trouver des solutions adéquates à des questions cruciales au sein de l’Assemblée générale.
La révision et la réforme des structures de l’ONU ont souvent été préconisées.
Cependant, une conférence de révision de la Charte sur l’ordre du jour de l’ONU pour 1955 a été reléguée sous le tapis par un accord entre les États-Unis et l’URSS, qui ne voulaient pas que leurs politiques soient discutées à l’ONU. Un tel examen serait utile mais difficile à créer.
Professeur René Wadlow, président, Association des citoyens du monde.