Étiquette : <span>La Convention de 1951</span>

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Les Déracinés.

Un nombre croissant de personnes, dans le monde entier, ont été contraintes de quitter leur foyer en raison de conflits armés et de violations systématiques des droits de l’homme. Ceux qui traversent des frontières internationalement reconnues sont considérés comme des réfugiés et sont relativement protégés par les conventions sur les réfugiés signées par la plupart des États. La Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son protocole de 1967 donnent au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés une base juridique internationale pour assurer la protection des réfugiés.

Bannière du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés – Genève – Suisse. By Adam Jones, Ph.D., CC BY-SA 3.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0, via Wikimedia Commons.

Cependant, ceux qui sont déplacés à l’intérieur d’un pays, comme c’est actuellement le cas pour de nombreuses personnes dans la bande de Gaza et en Ukraine, ne sont pas protégés par les conventions internationales relatives aux réfugiés.

Ainsi, le déplacement au sein d’un État pose un défi pour développer des normes internationales et des moyens de faire face aux conséquences du déplacement et à la possibilité de réintégrer leurs foyers, même si dans le cas de Gaza, de nombreuses maisons ont été détruites.

Gare centrale de Varsovie pendant la crise des réfugiés ukrainiens en mars 2022. By Kamil Czaiński, CC BY-SA 4.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0, via Wikimedia Commons.

Une nécessité d’apporter protection et assistance aux personnes déracinées.

Les conflits armés au sein des États reflètent souvent une crise d’identité au sein de l’État. Cela peut se produire lorsqu’un État devient monopolisé par un groupe dominant au point d’exclure ou de marginaliser d’autres groupes. Il est nécessaire de fournir protection et assistance aux personnes déracinées.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a pu agir dans certains cas, tout comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), chargé de protéger les civils dans les zones de guerre. L’obligation d’aider les populations en danger immédiat de famine est largement reconnue, et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a su agir. Dans certains cas, les agences humanitaires non gouvernementales ont pu être actives.

Cependant, chaque situation nécessite de nouvelles négociations et les résultats diffèrent.

Logo du Programme alimentaire mondial des Nations Unies. By United Nations World Food Program, Public domain, via Wikimedia Commons.

Les stratégies visant à faire face aux déplacements massifs doivent être vastes et globales.

Il est donc essentiel qu’il y ait des réponses prévisibles aux situations de déplacement interne et qu’une attention soit accordée non seulement à l’assistance matérielle mais également aux droits humains des personnes déplacées. Pour être efficaces, les stratégies visant à faire face aux déplacements massifs doivent être vastes et globales.

Des initiatives politiques visant à résoudre les conflits sont nécessaires, car leurs conséquences impliquent souvent les pays voisins. Les efforts doivent impliquer les groupes locaux, les institutions nationales et les organisations non gouvernementales (ONG) pour prévenir les situations conduisant au déracinement des personnes. En tant que représentants d’ONG, nous avons l’occasion de discuter avec d’autres ONG des prochaines étapes d’action les plus appropriées.

Le professeur René Wadlow est président de l’Association des Citoyens du Monde.

Image en vedette : Photo par Rosy / Bad Homburg / Germany en Pixabay